dimanche 3 mars 2013

Dans ma boite aux lettres [18]



Rendez-vous mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Aela du blog Pop Culture Junkie, le In My Mailbox permet aux blogueurs de partager avec les lecteurs leurs dernières acquisitions. Livres achetés, empruntés ou reçus via partenariats, tout y passe ! Vous y découvrirez également mes achats non livresques (parce que Kaegen n'est pas qu'un dévoreur de livres, non non !).
 
Un mois que je ne vous ai pas fait d'IMM ! Le temps passe vite. Trop vite...
Le bac pointe déjà le bout de son nez, et pourtant je ne me sens pas plus prêt qu'en septembre ! Enfin bref, trêve de blablas et venons en à ce qui nous intéresse ici, c'est à dire mes acquisitions de ces dernières semaines :) Vous constaterez qu'elles sont minimes, puisque seulement 3 livres rejoignent ma PAL. Cependant, j'ai tout plein d'autres choses à vous montrer :D

  • La Dernière Guerre : 49 Jours de Fabrice Colin aux éditions Michel Lafon.
  • Notre Dame de Paris : Tome 2 de Victor Hugo & Benjamin Lacombe aux éditions Soleil dans la collection Métamorphose.
  • Lilith de Alex Douglas aux éditions Didier dans la collection Paper Planes.


 Autres achats :






Et vous, quels sont vos achats de ces dernières semaines ? :D

samedi 2 mars 2013

Bilbo le Hobbit - J.R.R. Tolkien

Informations :

Auteur : J.R.R. Tolkien
Éditions : Le Livre de Poche
384 pages
8,00 €

Quatrième de couverture :

Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible et sans histoire. Son quotidien est bouleversé un beau jour, lorsque Gandalf le magicien et treize nains barbus l'entraînent dans un voyage périlleux. C'est le début d'une grande aventure, d'une fantastique quête au trésor semée d'embûches et d'épreuves, qui mènera Bilbo jusqu'à la Montagne Solitaire gardée par le dragon Smaug...

Prélude au Seigneur des anneaux, Bilbo le Hobbit a été vendu à des millions d'exemplaires depuis sa publication en 1937, s'imposant comme l'un des livres les plus aimés et les plus influents du XXe siècle.

Mon avis :

Nombre de chroniques sont déjà parues concernant Bilbo. Et nul n'ignore que cet ouvrage a été (et demeure encore aujourd'hui) une référence en matière de fantasy. Donner un avis argumenté, qui ne se limiterait pas à un simple " jugement qualitatif " me paraît être un exercice difficile, plus encore avec une œuvre comme celle-ci. Il faut dire que la richesse de son univers (très inspiré, et non crée de toutes pièces - mais n'en est-il pas ainsi avec toute œuvre d'art ?) ainsi que son exemplarité ont de quoi laisser le lecteur sans voix. Aussi tenterai-je dans cette chronique de passer outre cette difficulté, pour vous exposer un avis qui, je l'espère, sera aussi clairement construit que fourni.

Bilbo Le Hobbit nous conte une histoire au scénario assez simpliste. Calme et solitaire, son héros aspire à une vie tranquille, dont les journées seraient dominées par de longues pauses déjeuner, elles-mêmes entrecoupées d'autres pauses durant lesquelles Bilbo se complairait à ne rien faire d'autre que fumer de l'herbe à pipe. Mais un beau jour de mai, le magicien Gandalf et treize nains débarquent dans son salon pour l'entrainer malgré lui dans une quête au trésor des plus trépidantes... Vous en conviendrez, l'intrigue n'a rien d'exceptionnel : Tolkien ne fait que reprendre des codes littéraires usés jusqu'à la moelle. On peut alors se poser la question de ce qui a rendu (et continue de rendre) Bilbo le Hobbit si attrayant.
La réponse à cette question se trouve dans l'univers crée par Tolkien. Car si l'intrigue peut paraître (j'insiste sur ce mot) réductrice, il n'en est rien de la Terre du Milieu, ni même de toutes les créatures qu'elle abrite. Et je ne pense pas me tromper en affirmant que c'est là la véritable originalité de ce conte pour enfants. Si Bilbo a tant plu, c'est parce qu'à l'époque, ce type d'univers était complètement novateur. Tolkien a su puiser dans les mythologies et les légendes des quatre coins du monde pour forger à son histoire un écrin incomparable. De là découle le succès que Bilbo embrasse encore aujourd'hui. Parce qu'il est l'un des premiers auteurs de fantasy à avoir connu une telle audience, mais aussi parce qu'il a inspiré (et continue d'inspirer) bon nombre d'auteurs contemporains, Tolkien demeure pour beaucoup une référence majeure (si ce n'est LA référence) en matière de fantasy. Les adaptations cinématographiques du Seigneur des Anneaux (2001 - 2003) et plus récemment de Bilbo (2012 - 2014) tendent à démontrer que l’œuvre de Tolkien, déjà très populaire à l'époque de ses parutions, n'a pas fini de faire parler d'elle !

Et moi, qu'ai-je vraiment pensé de cette lecture ? Sachez tout d'abord que, contrairement à nombre d'entre-vous, elle n'a pas été un coup de cœur. La faute n'incombe pas à une intrigue trop enfantine (car il m'arrive parfois - et même souvent - de lire des livres jeunesse) ou à un style d'écriture que beaucoup qualifient (je cite)  d' " ampoulé ". En fait, ces points font plutôt partie de ceux qui m'ont plu : ne faut-il pas au moins autant de pédantisme pour conter une histoire telle que celle là ? Non, ce qui m'a véritablement déçu, c'est cette fin, qui laisse justement le lecteur sur sa faim. Ce dénouement, que j'ai trouvé trop vite amené. Cette impression que l'histoire s'est bouclée en deux trois mots, sans que cet héroïsme qui avait été promis au lecteur dès les premières lignes n'ait eu le temps de s'exprimer pleinement. Ceux qui auront lu le livre me comprendront. Ceux qui ne l'ont pas fait ne doivent pas pour autant s'effrayer. Bilbo reste un roman à la qualité incomparable, et si cette fin peut décevoir, tout ce qui précède vaut largement la peine d'être lu. Alors certes, les personnages constituent en eux-mêmes une belle brochette de lieux communs, mais peut-on vraiment reprocher à un livre pour enfants d'offrir à de jeunes esprits une vision trop stéréotypée, trop manichéenne d'un monde qui se révèle au final être (sur quantité de points) bien différent du nôtre ? Je ne le pense pas.
Adorateurs de contes et de fables, ce roman est fait pour vous. La narration fait d'ailleurs partie des points qui m'ont le plus envouté. Espiègle, farceur et taquin, le narrateur est présent du début à la fin, et il vous le fait savoir !

Véritable monument de la fantasy, Bilbo le Hobbit fait partie de ces livres que tout amateur du genre devrait avoir dans sa bibliothèque. Si nul n'ignore la richesse de l'univers crée par Tolkien (y compris les gens qui ne l'ont jamais lu, merci Peter Jackson), nombreux sont ceux qui méconnaissent la tout aussi grande richesse de sa plume. Certains aimeront, d'autres trouveront ça un tantinet pompeux. En ce qui me concerne, malgré une fin en demi-teintes, je fais partie de ceux qui adorent et en redemandent !


Les petits extraits qui font envie :


« Au fond d'un trou vivait un hobbit. Non pas un trou immonde, sale et humide, rempli de bouts de vers et de moisissures, ni encore un trou sec, dénudé, sablonneux, sans rien pour s'asseoir ni se nourrir : c'était un trou de hobbit, d'où un certain confort. »

« Ils parvinrent enfin par la longue route au col même où les gobelins les avaient capturés auparavant. Regardant en arrière, ils virent un soleil blanc briller sur la vaste étendue des terres. Là, derrière eux, se trouvait Mirkwood tout bleu dans le lointain et d'un vert sombre, même au printemps, à l'orée la plus proche. Là, très loin à l'horizon, s'élevait la Montagne Solitaire. Sur sa plus haute cime, la neige, non encore fondue, luisait d'une pâle lueur.
-Ainsi vient la neige après le feu, et même les dragons ont une fin, dit Bilbo. »

« Que ça soit maudit ! Maudit ! Maudit ! sifflait Gollum. Que le diable emporte le Baggins. Ça a disparu ! Qu'est-ce que ça a dans ses poches ? Oh ! On le devine, on le devine, mon trésor. Il l'a trouvé, oui, sans nul doute. Mon cadeau d'anniversaire. »

« Eh bien, joyeuses gens ! dit Bilbo, passant la tête au-dehors. Quelle heure est-il à la lune ? Votre berceuse réveillerait un gobelin ivre ! Mais je vous en remercie.
- Et vos ronflements réveilleraient un dragon de pierre - mais on vous en remercie, répliquèrent-ils en riant. »

lundi 25 février 2013

C'est lundi que lisez-vous [20]



Rendez-vous hebdomadaire initié par Mallou et inspiré du It's Monday what are you reading ? de One Person's Journey Through a World of Books, le C'est lundi que lisez-vous nous permet de faire le point sur nos lectures de la semaine passée, nos lectures en cours et nos lectures à venir ! Ayant trouvé le rendez-vous vraiment sympathique, j'ai décidé à mon tour de rejoindre le mouvement. Vous pouvez retrouver tous les liens des participants sur le Blog de Galleane, puisque c'est elle qui s'occupe à présent du recensement !

Petit billet pour vous faire part de mes dernières lectures ! J'avance comme à mon habitude, c'est à dire très lentement. Plus encore si l'on considère le fait que je me suis ENFIN lancé dans la V.O. (bah oui, faut bien que je commence un jour ce fichu challenge xD) ! C'est un livre de chez " Paper Plane ", une collection que je trouve très bien pour ceux qui souhaitent lire en anglais sans se prendre la tête à regarder toutes les deux minutes dans le dictionnaire :) Pour plus de détails, n'hésitez pas à regarder la vidéo. Sinon, il faut absolument que je rattrape mon retard au niveau des chroniques... Ça viendra, mais je manque de temps :/ Au fait, j'ai de plus en plus envie d'arrêter le rendez-vous du C'est lundi que lisez-vous pour vous présenter quelque chose de plus personnel. Qu'en pensez-vous ?

Livre lu :


Lecture en cours :


Prochaine lecture :



Et vous, qu'avez-vous lu cette semaine / dernièrement ?

lundi 11 février 2013

C'est lundi que lisez-vous [19]




Rendez-vous hebdomadaire initié par Mallou et inspiré du It's Monday what are you reading ? de One Person's Journey Through a World of Books, le C'est lundi que lisez-vous nous permet de faire le point sur nos lectures de la semaine passée, nos lectures en cours et nos lectures à venir ! Ayant trouvé le rendez-vous vraiment sympathique, j'ai décidé à mon tour de rejoindre le mouvement. Vous pouvez retrouver tous les liens des participants sur le Blog de Galleane, puisque c'est elle qui s'occupe à présent du recensement !

Ça va bientôt faire un mois que je ne vous ai pas fait de C'est lundi, mais ce n'est pas pour autant que mes lectures ont beaucoup avancé (haha) ! Bilbo m'a pris un temps considérable (3 semaines !), et ma lecture en cours a quelque peu stagné ces derniers jours... Le bac blanc, c'est dans un peu moins d'un mois maintenant, et puis il faut commencer à constituer les dossiers pour l'année prochaine. C'est en partie pour ça que je suis bien moins présent que d'habitude. Mais je suis toujours là, et je compte bien rester :)

Livre lu :


Lecture en cours :


Prochaine lecture :


lundi 4 février 2013

Bilan du mois de Janvier !


Et voici venu comme de coutume le temps de dresser le bilan du mois précédent (Janvier en l'occurrence) ! Un bilan dont je suis amplement satisfait puisque comme je l'ai dis antérieurement, je ne me mets plus la pression pour lire plus vite ou publier tel nombre d'articles par semaine / mois. Mes mots d'ordre : plaisir, liberté, et rien de plus !

Quelques chiffres tout de même : 3 livres lus pour un total de 1141 pages. Ça faisait un bon moment que je n'avais pas autant lu ! Et je suis d'autant plus satisfait que deux de mes lectures n'étaient pas des plus faciles ! On verra bien si je parviens à tenir cette cadence pour le mois de février, avec le bac blanc qui approche à grands pas. Si oui tant mieux, sinon tant pis !

Livres lus en janvier :



2 coup de cœur pour 0 déceptions ! Un très bon mois donc :D

Coups de cœur :

Presque coup de cœur :

vendredi 1 février 2013

Cornes - Joe Hill

Informations :

Auteur : Joe Hill
Éditions : JCLattès
412 pages
22,30 €

Quatrième de couverture :

Ig Perrish passa la nuit ivre, à faire des choses terribles. Il se réveilla le lendemain avec la migraine, porta les mains à ses tempes, et sentit quelque chose d'inhabituel, deux protubérances pointues, au relief irrégulier.

Lorsqu'un matin des cornes lui ont poussé sur la tête, Ig croit d'abord à une hallucination, un tour que lui joue son esprit rongé par la colère et le chagrin. Car depuis un an, depuis que sa petite amie a été violée et tuée dans de mystérieuses circonstances, il vit un enfer. Pourtant, les cornes sont bien réelles, et assorties d'un nouveau pouvoir qui incite quiconque s'approchant d'Ig à lui confier ses secrets les plus inavouables. D'abord torturé par ce macabre don, Ig a tôt fait de comprendre qu'il va pouvoir l'utiliser pour retrouver le monstre qui a assassiné Merrin et détruit sa vie.  Il est temps de prendre sa revanche, de donner sa part au diable... Car en fin de compte, ce dernier ne nous comprend-il pas mieux que son éternel rival ?

Mon avis :

Avec une note des plus excellentes sur Elbakin et une nomination au prix Elbakin 2012 dans la catégorie " meilleur roman fantasy traduit ", nul besoin de vous préciser le pourquoi du comment Cornes a immédiatement attiré mon attention, pour finalement (et tout naturellement) prendre racines dans ma Wishlist. Je dois avouer qu'il y est resté un petit bout de temps. Non pas que l'envie me manquait (bien au contraire !), mais les grands formats sont aujourd'hui assez couteux, et je nourrissais secrètement l'espoir de le trouver à moindre coût. Il a finalement rejoint ma PAL en Octobre 2012, et je ne saurai vous dire à quel point je regrette de ne pas l'en avoir sorti plus tôt ! Les thrillers fantastiques ne faisant pas partie de mes lectures favorites (j'ai d'ailleurs découvert le genre tout récemment), je ne m'avancerai pas à établir des comparaisons avec les plus grands. Je dirai juste que si les livres de Stephen King sont à la hauteur du talent de son fils (car Joe Hill est bel et bien son fils), je ne tarderai pas à me procurer toute sa bibliographie ! Coup de rétro sur l'un des tous premiers coups de cœur 2013 du blog.

Jeune homme studieux menant une existence comblée, Ignatus Perrish voit sa vie basculer lorsque sa petite amie est retrouvée morte violée. Immédiatement soupçonné d'être à l'origine de cet effroyable meurtre, Ig est finalement relâché par manque de preuves. Mais dans l'esprit des gens de la ville, il ne fait aucun doute qu'il est le coupable. Même aux yeux de sa famille (qui ne lui ouvre sa porte que par pure convenance), il n'est rien de plus qu'un détraqué sexuel. Un détraqué qui aurait du finir le reste de ses jours en prison.
Dans le fond, ils n'ont pas tord. Si Ig n'a pas tué Merrin, il aurait tout du moins pu la sauver. Difficile de vivre avec un tel sentiment de culpabilité. Plus encore lorsque même votre entourage a décidé de vous abandonner. Alors, seul avec sa peine, Ig se met à boire pour oublier. À pisser sur les tombes et sur la Vierge Marie, pour que Dieu prenne bien conscience de toute la haine qu'Il lui inspire. Et s'il tente quand même de se reconstruire, Ig ne parvient pas à oublier celle qu'il aime. À tel point que lorsqu'il fait l'amour à une autre femme, il ne peut s'empêcher de penser à elle.
Pourtant un matin, après une soirée dont il ne garde presque aucun souvenir, Ig se réveille avec des cornes. Des cornes que son entourage semble à peine remarquer. Plus étrange encore : quiconque s'approche de lui est poussé à lui raconter ses désirs et ses secrets les plus inavouables... Ig se rend très vite compte qu'il va pouvoir se servir de ce pouvoir pour retrouver le meurtrier de Merrin. Car si Dieu lui a tourné le dos, il semblerait que son pendant maléfique soit quant à lui tout disposé à l'aider...

Porté par une intrigue des plus originales, Cornes fait partie de ces livres qui vous envoutent dès les premières pages. Comme je vous le disais plus haut, les thrillers fantastiques ne font pas partie de mes lectures de prédilection. Et pourtant, plus je repense à l'état dans lequel m'a mis ce livre, plus je me dis que je devrais en lire plus souvent. Quel incroyable sens de l'intrigue, du suspens et du rebondissement ! Construit de manière à ce que le lecteur ait l'impression que l'histoire commence par la fin (notamment par de fréquents flashback), le roman de Joe Hill ne souffre de presque aucun temps mort. L'auteur sait parfaitement alterner les moments de détente et de tension pour que son lecteur ne s'ennuie jamais ! Attendez-vous donc à être secoués durant toute votre lecture !
Le seul petit reproche qu'on pourrait faire à l'intrigue est son " flou " quasi constant en ce qui concerne le temps. Je dis petit, car c'est également l'un des éléments que j'ai appréciés (et qui contribue selon moi à l'originalité du roman). En effet, le texte est tellement morcelé (nombreux flashbacks, nombreuses ellipses) qu'il est parfois difficile de se faire une idée précise du temps sur lequel il s'étend. On est tentés (à maintes reprises) de penser que l'action se déroule sur plusieurs jours, voire même plusieurs semaine, or si l'on regarde attentivement les indices, on se rend compte qu'elle dure tout au plus 48h. Hormis ce point de détail, cette histoire est sans doute l'une des plus captivantes que j'aie lue depuis le commencement de mon blog (il y a maintenant 8 mois). Joe Hill y aborde des thèmes qui sont je pense trop peu représentés dans la littérature populaire (ou s'ils le sont, ils ne le sont pas de manière aussi poussée), tels que la réalité (ou la tangibilité, comme vous voulez) des frontières entre le bien et le mal, entre Dieu et Satan, entre l'homme et la bête. Le fantastique est évidemment très présent, mais j'ai apprécié le fait qu'il ne soit pas trop poussé. Il n'est d'ailleurs qu'un prétexte à une critique sociale que je qualifierai volontiers de virulente. Cette critique confère au livre son caractère noir, obscur. Car plonger dans Cornes, c'est comme plonger dans le véritable enfer : celui de notre bonne vieille Terre.

En ce qui concerne les personnages, je dois dire qu'ils m'ont tous profondément touché (que ce soit en bien ou en mal). Joe Hill les a travaillé de telle façon qu'ils nous paraissent véritablement réels. Car si l'on omet les cornes et tous les aspects paranormaux du livre, cette histoire pourrait tout à fait figurer dans la rubrique " faits divers " d'un journal quelconque. Je ne serais d'ailleurs pas étonné d'apprendre que Joe Hill a tiré le cœur de son ouvrage dans les médias. Le personnage le plus marquant est bien évidemment Ig. Nul ne peut rester indifférent face à son histoire : on se sent presque obligé de compatir et de souffrir avec lui tant sa situation nous émeut. C'est d'ailleurs là qu'est toute la force du roman : touché par ce que vit le personnage principal, le lecteur est amené à éprouver les mêmes sentiments sombres et malsains. C'est comme s'il s'établissait une sorte de " connexion " entre le lecteur et Ig, comme si leur relation n'était que pure " transparence ". J'ai trouvé ça à la fois inquiétant et terriblement addictif !

Enfin que dire concernant le style de l'auteur ! Amoureux de la poésie et du langage soutenu, passez votre chemin : la plume de Joe Hill est, tout comme le reste de son livre, calquée sur la réalité. Point de fioritures, mais un langage cru, parfois sec et souvent cassant. Je dois dire que ça fait du bien de temps en temps de lire autre chose que des styles pompeux et complètement édulcorés. D'autant qu'ici, je n'ai jamais trouvé ça exagéré ou injustifié.

Porté par une intrigue originale et pleine de rebondissements, Cornes est donc un livre que je recommande aux amateurs de thrillers fantastiques tout comme à ceux qui n'ont pas l'habitude de ce genre. Véritable page turner, on ne peut s'empêcher de frissonner de plaisir et d'effroi mêlés à la lecture de cette histoire. Histoire dont les thèmes sont d'une noirceur qui pourra paraître déroutante à certains, mais que j'ai personnellement adorée ! Coup de cœur !


Les petits extraits qui font envie :

« Les gosses de pauvres soignent souvent leur mise. Ce sont les gosses de riches qui veulent avoir l'air négligé tout en s'arrangeant pour porter le bon jeans délavé et troué à quatre-vingts dollars et le t-shirt à l'air usé sorti tout droit de chez Abercrombie & Fitch. »

« […] Il ne fallait pas sous-estimer la faculté qu'ont les gens de s'abuser eux-mêmes en travestissant leurs propres désirs. »

dimanche 27 janvier 2013

Dans ma boite aux lettres [17]



Rendez-vous hebdomadaire mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Aela du blog Pop Culture Junkie, le In My Mailbox permet à nous, blogueurs, de partager avec vous, lecteurs, nos différentes acquisitions de la semaine. Livres achetés, empruntés ou reçus via partenariats, tout y passe ! Appréciant beaucoup le principe, j'ai à mon tour décidé de rejoindre le mouvement !
 
Contrairement à ce que j'espérais, il ne m'aura vraiment pas fallu beaucoup de temps pour vous concocter un nouvel IMM. Car durant ces deux dernières semaines, 11 livres ont rejoint ma PAL. Et non, vous ne rêvez pas, j'ai bien dit 11 livres ! Alors que 12 s'y installaient déjà la dernière fois. Pour ma défense, je dirai que ce mois de janvier a été très riche en offres SUPRA intéressantes (enfin, surtout côté numérique :p). Mais trêve de blablas stériles et place au récapitulatif !
 
  • Swinging Christmas de Benjamin Lacombe et Olivia Ruiz aux éditions Albin Michel dans la collection Jeunesse.
  • A comme Association : L'étoffe fragile du monde de Eric L'Homme aux éditions Gallimard & Rageot dans leurs collections Jeunesse.
  • Seul le Silence de R.J. Ellory aux éditions France Loisirs.
  • La mort du roi Tsongor de Laurent Gaudé aux éditions Actes Sud dans la collection Babel.
  • Le Seigneur des Anneaux : L'intégrale de J.R.R. Tolkien aux éditions Pocket.
  • La Trilogie des Magister : Festin d'Âmes de Celia S. Friedman aux éditions Bragelonne.
  • La Trilogie des Magister : Les Ailes de la Colère du même auteur chez le même éditeur.
  • L'Empire Brisé : Le Prince Écorché de Mark Lawrence chez le même éditeur.
  • La Trilogie du Roi Sauvage : Sanctuaire de Alexandre Malagoli chez le même éditeur.
  • Basse-Fosse : Le Baiser du Rasoir de Daniel Polansky chez le même éditeur.
  • Sur des Mers plus Ignorées de Tim Powers chez le même éditeur.






Et vous, qu'avez-vous reçu / acheté dernièrement ?